
Le Salon du livre de Montréal est l’événement sans pareil dans le monde du livre et de l’édition, qui a vu le jour en 1950 et qui, depuis, attire de plus en plus d’amoureux des livres et de la lecture.
Si l’écrit existe, c’est peut-être aussi parce que nous nous rencontrons par nos mots. Il y a ces rencontres qui ont lieu plus loin et plus profondément que dans la rencontre face-à-face. Nous nous rencontrons par les arts, la musique, la danse, le cinéma, par nos mots, nos sensibilités, nos émotions, nos rêves, nos projets personnels, professionnels, nos projets de société.
La révolution numérique, l’accès à l’éducation, à la lecture changent complètement les rapports entre nous. Nous agissons aujourd’hui sur d’autres bases de développement, ayant les mots-clés : communication, collaboration, co-création, co-développement, management humain, relations humaines.
Avec l’arrivée des réseaux sociaux et professionnels, nous développons des projets qui n’auraient pas existé dans un autre contexte, des projets qui ne pouvaient pas être imaginés avant que des êtres humains n’imaginent et ne créent les liens numériques. Et vous, qu’en pensez-vous ? Pouvons-nous aujourd’hui penser les liens humains sans les liens numériques ? La force des liens numériques, qui ont été, évidemment, créés par des liens humains, est inconnue, d’où la fascination. Car elle permet des rencontres d’imaginations sans limites, qui peuvent réinventer le monde à chaque instant.
Avec les réseaux sociaux et professionnels, nous rencontrons des êtres magnifiques, qui nous fascinent parce qu’ils portent en eux des parties de nous-mêmes. Et, si les hasards n’existent pas, j’ai rencontré Mustapha Fahmi, passionné de Shakespeare, écrivain et Vice-recteur à l’enseignement, à la recherche et à la création à l’Université du Québec à Chicoutimi, par ses livres et par une présentation enregistrée, que je vous invite à écouter ici:
Ses mots, dits et écrits, la manière de dire et d’écrire, sa pensée, entre littérature et philosophie, sa vision de l’être humain et de la manière d’être humain dans le monde m’ont profondément touchée. Non seulement parce que je suis aussi amoureuse de l’écrit, de la littérature, de la philosophie, de l’humain, mais de constater qu’un être, dont on pense, parfois, qui n’existe que dans notre imagination, existe vraiment et, de plus, est juste là, à quelques centaines de kilomètres… Si j’ai eu l’idée de le rencontrer un jour ? Spontanément. Sans savoir précisément le moment. C’était comme un rêve. Je rêvais d’une conversation avec cet homme fascinant par sa pensée. J’étais curieuse de son univers, de son parcours, de sa passion pour la littérature et pour la beauté, pour la dignité humaine. Cela reste un rêve. Même si, entre temps, il a répondu à beaucoup d’interrogations dans des apparitions à la télévision ou dans la presse écrite, après avoir rejoint les cœurs des gens un peu partout dans la francophonie, j’ai toujours mes propres questions.
Mais! Quand j’ai su qu’il allait être présent au Salon du livre, c’était un rendez-vous. De plus, même si nous sommes à la fin du mois de novembre, Montréal avait l’air d’un automne ensoleillé. Tout y était.




J’arrive. Il était là, au stand de la maison d’édition La Peuplade, à signer des livres pour d’autres curieux comme moi. Nous nous sommes vus, nous nous sommes reconnus. Ce fut un moment de joie ! Merci !

Et, comme les hasards n’existent pas, j’ai rencontré un autre grand écrivain québécois, que vous connaissez sûrement, Larry Tremblay, dramaturge, metteur en scène, poète. Il m’a signé son livre et je me suis promis de faire une recherche approfondie sur ses activités. Pour que la joie continue ! Merci, Larry !

Afin de me remettre de toutes ces émotions avant de reprendre la route, j’ai décidé de poursuivre la visite du Salon et, devant Gallimard, je n’ai pas pu résister à l’envie de faire quelques achats avant Noël. Par simple tradition, nous aimons aussi les avant et les après Noël. J’avais, un jour, entendu cette expression ‘’La vie est une fête !’’ et j’aime y croire.
Pour que la fête continue, à pied, sur ce boulevard spectaculaire qui porte le nom de l’un des plus passionnés québécois, René Lévesque, quelle ne fut ma surprise de constater que le boulevard même était en fête !

Et, parce que les hasards n’existent pas, de passage par la Place des Arts, je vois cette affiche :

J’en conclue que la vie est une fête aussi par la beauté des humains qui y participent ou, comme dit Larry Tremblay, ”La vie, c’est le mystère à l’état pur.”



